un débat sur la crise

Publié le 22 Février 2012

Un débat passionnant

Ci-dessus un lien vers une passionnante conférence qui met en oeuvre une journaliste d'un journal financier suisse, Myret Zaki,  et un professeur d'économie, Etienne Chouard : "l'Etat et les banques, les dessous d'un hold-up historique".

debat.jpgEcoutez la journaliste parler de la crise financière, c'est riche d'enseignement. Elle insiste notamment sur le rôle catastrophique et révoltant des cinq hedge-funds américains, et de leur stratégie exclusivement spéculative avec comme seule motivation le profit à tout prix, sans état d'âme et sans scrupule.

Il faut savoir que grâce aux produits dérivés on peut gagner beaucoup d'argent sur un marché baissier. Ces hedge-funds ont donc joué à la baisse la Grèce, puis quelques autres, les autres intervenants des marchés ont suivi dans l'esprit moutonnier bien connu des banques, et les hedge-funds ont gagné des centaines de millions de dollars.

Certes il fallait que la Grèce ait des ratios économiques pas trop bons pour qu'elle puisse donner prise à cette tornade spéculative, mais cela faisait des années qu'elle vivait avec tranquillement. Mais une attaque sur un petit pays est facile, et quand les hedge-funds l'ont voulu, elle a tout emporté. Un pays en situation financière encore plus lourde que la Grèce, ce sont les EU, on l'a écrit souvent ici. Mais l'attaquer pour faire chuter le marché est moins aisé évidemment qu'un petit pays comme la Grèce.

Dans le même esprit, ces hedge-funds ont attaqué les autres pays de l'Europe, jusque la France, et même l'Allemagne à un certain moment. Les banques européennes, SG, BNPP et CA en France, ont aussi été dans le collimateur, au risque de les détruire.

Le problème est que ces hedge-funds sont incontrôlables, faisant des opérations à partir de paradis fiscaux, pour des clients faisant partie de l'establishment mondial et de l'élite de Wall Street.

Etienne Chouard parle notamment de démocratie, considérant qu'élire tous les quatre ans des politiciens professionnels présentés par des partis politiques dépendant des puissances d'argent constitue une démocratie limitée au minimum, et incapable de s'opposer à cette finance spéculative.

Il met en avant un autre mode de choix des représentants du peuple : le tirage au sort. Cela fait sourire de prime abord. Mais à la réflexion, ce n'est pas sans intérêt. D'ailleurs, nos jurys de cours d'assises et de tribunaux correctionnels, demain, ne sont-ils pas tirés au sort ?

Prenez une heure pour écouter cette conférence débat, vous ne le regretterez pas.

Rédigé par jdio

Publié dans #notre temps

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