vendée - La Roche-sur-Yon et environs
Publié le 22 Janvier 2011
Quelques images de Vendée, à l'occasion d'un séjour de quelques jours à La Roche sur Yon.
La Roche sur Yon
La vraie naissance de la ville date de 1804, avec la décision de Napoléon de faire de ce bourg déchu une place stratégique au coeur de la Vendée pacifiée. Faute de matériaux, la ville fut d'abord construite en pisé, ce qui valut à l'ingénieur d'être destitué par Napoléon qui lui reprocha lors de sa visite en 1809 d'avoir élevé une " ville de boue ".
Au retour de la monarchie, la ville prend le nom de Bourbon-Vendée. Elle deviendra Napoléon-Vendée sous le second Empire, et de nouveau La Roche-sur-Yon en 1870.
Elle présente dès lors son visage définitif : plan géométrique, larges artères se coupant à angles droit, immense esplanade centrale - la place Napoléon - faisant office de place d'armes. La place, conçue pour accueillir 20000 soldats, est entoutée de bâtiments de style néoclassique; en son centre, s'élève une statue équestre de Napoléon 1er datant de 1854.
Il est agréable de se promener dans la ville, où l'on peut longer le Yon, petite rivière qui la traverse, ou visiter le haras, un des plus importants de France.
kiosque sur la place Napoléon | le Yon à La Roche | vallée du Yon | le yon | le haras |
La Chaize-le-Vicomte
Au XI ème siècle, le vicomte de Thouars fait bâtir à La Chaize un château et un prieuré avec l'église St Nicolas. Il ne reste que quelques pans de mur du château et du prieuré. L'église a subi des vicissitudes, notamment pendant les guerres de religion au XVIème siècle. Elle demeure aujourd'hui une vaste église romane fortifiée.
Napoléon avait d'abord pensé au site de La Chaize pour faire la préfecture de Vendée, avant de choisir La Roche.
l'église St Nicolas | nef de l'Eglise | tout près de l'église |
Abbaye de la Grainetière
Cette abbaye construite au XII ème siècle a une histoire tourmentée. Sa construction est terminée en 1210, et l'abbaye devient vite florissante. Elle se fortifie en 1372 (tour de l'Abbé) pendant la guerre de Cent Ans. Elle est saccagée, pillée, brûlée à plusieurs reprises pendant les guerres de religion. A la révolution, elle est vendue comme bien national, pour être transformée en exploitation agricole. L'Abbaye elle-même devient ... carrière de pierres, comme tant d'autres monuments.
Sa restauration est en cours aujourd'hui, et une petite communauté de moines bénédictins y vit, seule abbaye de Vendée occupée aujourd'hui par des moines.
Outre la beauté des bâtiments subsistant, on apprécie le calme de l'endroit, situé dans le creux d'un vallon verdoyant.
Fontenay-le-Comte
Rabelais passera quelques années à Fontenay, au couvent franciscain Puy-Sant-Martin, qui se situait à l'emplacement de l'actuel Hôtel de Ville.
Capitale de la Vendée jusqu'en 1804. On découvre dans ses rues de superbes bâtiments Renaissance. On peut notamment admirer sur la place Béliard (général qui sauva Bonaparte à Arcole en le protégeant de son corps) quatre maisons construites sous Henri IV (ci-dessous, 2ème photo à partir de la gauche).
La Tranche sur Mer
Passage pélérinage à La Tranche, où j'ai passé 3 semaines de vacances ... dans les années 50 ! Un hôtel avec terrasse en bord de plage, une rue blanche où on mangeait le soir des sucres d'orges fondants, une grande plage de sable, des pénibles cours de natation. C'est le reste de mes souvenirs. La plage est restée, l'hôtel a disparu, remplacé par un laid et inutile musée, la rue est reconnaissable, mais les boutiques ont fleuri. J'adore nager, mais pas grace à La Tranche.
Château du Parc Soubise
Instant d'émotion devant ce château aux fenêtres murées. Ancien domaine des Rohan-Soubise, ce château des 16 ème et 17 ème s. fut brûlé en 1794 par les " Colonnes infernales " qui y massacrèrent 200 femmes, vieillards et enfants. Seule la toiture a été restaurée.
Henri IV s'y arrêta en 1589, et y entreprit la conquête de sa cousine, Anne de Rohan.
Luçon
Cette jolie cité vendéenne doit une part de sa notoriété à Richelieu, qui y fit ses débuts épiscopaux. Quand Richelieu arrive à Luçon, il a 23 ans. Il est évêque. La ville est ruinée par les guerres de religions, les fièvres dues aux marais proches, la cathédrale est en très mauvais état. Richelieu écrira à une amie qu'il a pris possession "du plus vilain évêché de France, le plus crotté et le plus désagréable". Il va réformer son clergé, restaurer la cathédrale Notre-Dame et son palais, y fonder un séminaire. Il fait aussi édifier une ville qui portera son nom, Richelieu.
La cathédrale, bâtie dans une pierre aux tons chauds, est en grande partie de style gothique. La façade principale a été entièrement refaite à la fin du XVII ème siècle.
L'évêché présente une façade du 16ème siècle.
Le jardin Dumaine , au coeur de la ville, rappelle l'époque Napoléon III, avec ses massifs, pièces d'eau et allées d'arbres. Parc de 4 hectares, il est cité dans les plus beaux jardins de France.
Vouvant
On peut voir à Vouvant la belle église romane dans le vieux village, et les vestiges du château. Ancienne forteresse ayant appartenu aux Lusignan, il surplombe le méandre de la Mère. La Tour Mélusine, bâtie en 1242 se dresse fièrement. Ancien donjon du château, un vaste panorama sur sur le site de Vouvant et la Mère s'offre au visiteur qui a le courage de grimper les 190 marches.
Les Sables d'Olonne
Cité de contraste, avec son front de mer balnéaire, grande promenade et grands immeubles, et des quartiers typiques, tel le port de la Chaume où vivent les pêcheurs.
On peut s'intéresser aussi à l'église Notre-Dame du Bon-Port, élevée en 1646 par Richelieu.