Faust en entreprise
Publié le 7 Juillet 2010
Pendant toutes ces années dans cette banque qui emploie maintenant 150 000 personnes dans le monde, il m'est arrivé de côtoyer des grands managers, disons du top 10 de la banque.
A de très rares exceptions près, la déception a été au rendez-vous. Par par le manque d'intelligence ou de vivacité d'esprit de ces managers, encore que leur souci de l'intérêt général de la banque ne m'ait pas toujours sauté aux yeux, mais par leur grossièreté. En réunion, ni bonjour ni au-revoir. Serrer la main, pas question, ce serait se rabaisser. Dans les mails, pas de bonjour, pas de formule de politesse, pas de merci non plus ou de s'il vous plait. Il y a eu dans cette banque une vaste et sans doute couteuse campagne de communication interne sur le bon usage de la messagerie, incluant des leçons sur la courtoisie qui doit accompagner les messages. Nos supermanagers en auraient-ils été écartés ? S'abstraire du respect des lois qu'on édicte, voilà une attitude bien française.
Le trait dominant de ces grands managers, c'est le manque de scrupule, le non respect de l'autre, la manipulation, le mépris des gens positionnés en-dessous. A ne pas donner envie de grandir, sauf à perdre son âme.
C'est le pouvoir qui pourrit ? ou il faut être sans valeur pour atteindre les sommets ?