le chômage atteint un record historique

Publié le 29 Novembre 2012

240 000 postes supprimés en France entre mai et octobre 2012. Le quart du bilan Sarkozy.

Et ce n'est pas fini. Chaque jour nous apporte son plan social. SFR qui bâtit un plan de départ concernant 856 postes, Bouygues Télécom qui crée un "guichet" pour attirer  556 personnes à quitter l'entreprise, Arcelor qui n'en finit pas de mourrir, avec le site de Florange, condamné, et Dunkerque qui devrait suivre le même sort dans les mois qui viennent. La SG qui externalise des back-offices de sa banque d'investissement, PSA qui va fermer son site historique d'Aulnay, Carrefour, Candia, Alcatel et les autres.

Le chômage explose, les records historiques de sans-emploi sont battus.

Dans sa naïveté, la gauche pensait que ses bonnes intentions remplaceraient efficacement l'égoïsme présumé de la droite.  La réalité n'est évidemment pas si simple.

Le volontarisme ne suffit pas. Les gesticulations du ministre Montebourg n'ont pas fait bouger d'un pouce la position de PSA. Petroplus reste sans solution, le patron de Mittal ne cède pas, et la nationalisation envisagée d'Arcelor n'apportera pas de commandes à l'aciérie, ni ne la rendra plus compétitive.

La France n'a jamais été une société industrielle et marchande, comme l'est l'Allemagne par exemple. L'industrie a toujours été à la traîne, et nos entreprises n'ont jamais brillé par leur présence sur les marchés étrangers, à l'exception des très grosses. Le déficit de la balance commerciale est une donnée structurelle de l'économie française, qui n'a pu survivre depuis l'après-guerre que par les bienfaits salutaires des dévaluations dites compétitives.

Malgré cela, l'industrie française s'émiettait, des pans entiers de l'industrie ont disparu, balayés par le vent de la compétition internationale, dominée par les pays à bas coût du travail.

Avec la mondialisation et la monnaie européenne, qui empêche les dévaluations, le mouvement s'accélère. D'autant que les autorités européennes continuent à s'arc bouter sur des positions dogmatiques assassines. En ne voulant pas entendre les plaintes de la Société BIC sur le dumping pratiqué par les chinois sur le, briquet, elles ouvrent toute grande la porte à la disparition d'une production européenne, et des emplois qui l'accompagnent.

Seule au monde, l'Europe continue à défendre contre vents et marées le principe de concurrence, même au prix de la disparition de sa propre industrie.  A partir de combien de chômeurs Bruxelles réalisera-t-il qu'il y a danger pour la survie même des nations?

Le chômage a encore de beaux jours devant lui.

Rédigé par jdio

Publié dans #humeurs

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