le social vu par Laurent Wauquiez

Publié le 9 Mai 2011

Le débat politique patauge décidément dans la fange.

wauquiez.jpgAprès les errements des quotas, voici Laurent Wauquiez qui s'attaque à l'assistanat social.

Cet élégant ministre des Affaires Européennes, grand bourgeois hyper diplomé, professionnel de la politique,  veut conditionner le RSA, minimum de survie mis en place par ses amis politiques, à une obligation de travaux d'intérêt général. Cet élégant minsitre est choqué que l'Etat aide un tout petit peu les plus démunis pour leur éviter de tomber complèrement au fond du trou et ne pas crever de faim sous un porche ou une grille de métro.

 

Des excès et des abus existent, c'est le propre de toute loi protectrice.

Justifient-t-ils pour autant de lancer un tel débat qui stigmatise les bénéficiaires du RSA, qui sont, il ne faut pas l'oublier, non pas des faussaires, mais pour la plupart des personnes vulnérables et fragilisées. Wauquiez tire sur l'ambulance, c'est moins dangereux que sur un char d'assaut.

La France à un taux de chômage supérieur à 10%. Ce n'est pas, quoique peut en penser Laurent Wauquiez, parce qu'on a 10% de fainéants. C'est surtout parce que depuis 20 ans, la France détruit ses emplois. Elle a détruit ses emplois industriels, compétition internationale et délocalisations obligent, sous le regard bienveillant des autorités françaises et européennes. Elle a détruit ses emplois les moins qualifiés, en les remplaçant par des machines, avec un rythme bien plus rapide que dans les autres pays industriels.

Pourquoi Wauquiez ne s'attaque-t-il pas aussi aux excès du capitalisme?

 A ces dirigeants qui se servent des rémunérations indécentes, alors qu'ils gèrent d'une main de fer les évolutions de salaires de leur personnel.

A ces activités dites de marché qui sont pure et simple spéculation, non seulement sans valeur ajoutée, mais nuisibles pour l'économie parce qu'en anticipant et gonflant toutes les évolutions, elles multiplient les crises. Et qui pourtant rapportent des fortunes aux banques et aux traders.

Aux vrais problèmes de demain, le déclin lancinant de notre industrie, les délocalisations non seulement de la production, mais du savoir, qui nous condamnent inexorablement.

A la démission de l'Etat, impuissant face aux grandes entreprises, incapable de mettre en oeuvre une politique industrielle, une politique d'équilibre régional ?

Aux privilèges de nos parlementaires qui se dorlotent sous les lambris de nos monuments historiques, et s'enrichissent sous le cumul de mandats, publics et privés?

Plus facile effectivement de s'attaquer aux pauvres."Saleté de pauvres", aurait dit Coluche !

 

Et non content de ces sorties, Wauquiez en remet une couche sur les étrangers qui viennent manger le pain des français : ils n'auraient droit à la protection sociale qu'au bout de 5 ans d'activité en France !

"La présidentielle rend fou" a déclaré Marie-Georges Buffet à France Info.

Si seulement la raison revenait avec la fin des élections !

Rédigé par jdio

Publié dans #humeurs

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