la tentation de l'exil

Publié le 10 Mars 2012

Est-ce la perspective d'une probable victoire de la gauche, la reprise de la bourse aussi, mais les grosses opérations de stock-options s'intensifient.

C'est ainsi que le pdg de Capgémini a vendu pour 4 890 458 de titres de sa société.

Un administrateur (?) d'Ingénico en a vendu pour 1 123 600€, tandis que le pdg de Seb c'est bien! en a vendu pour 3 325 001€.

Le dgd de Gameloft en a vendu pour 2 021 000€, qui s'ajoute au million qu'il avait vendu un peu avant.

La pdg de Publicis en a vendu pour 18 430 920€; et le dg de Rémy Cointreau pour 2 874 000€.

Voilà donc des gens qui ont leur avenir assuré, crise ou pas crise.

La tentation de l'exil

exil_fiscal_taxe_inside.jpg"Le Revenu",qui publie l'information de ces transactions de dirigeants, publie aussi un article sur la tentation de l'exil fiscal, suisse notamment. Il paraîtrait que les demandes de renseignements affluent auprès des conseillers fiscaux spécialisés.

Et de citer l'exemple de Paul Dubrule, fondateur et actionnaire d'Accor, résident fiscal suisse depuis 2006, qui a négocié avec les autorités suisses un forfait fiscal de 250 000€ annuel, à rapprocher des 3 millions d'euros qu'il aurait à payer s'il restait en France. Paul Dubrule a un patrimoine supérieur à 300 millions d'euros.

Mais la Suisse présente d'autres attraits fiscaux : abesence d'impôt sur la fortune, droits de succession limités à 6%, contre 40% en France.

Devenir résident fiscal suisse reste compliqué et onéreux. Les spécialistes le conseillent pour les patrimoines supérieurs à 6 millions d'euros, voire dix millions. La Suisse compte 160 000 résidents fiscaux français, dont 5500 qui bénéficient du forfait fiscal.

Mais la Suisse n'est pas le seul éden des hyper nantis. Et toutes destinations confondues, on estime à 1200 par an le nombre de français qui s'expatrient fiscalement.

Si on ajoute tous les montages fiscaux, à l'extrême limite de la réglementation, qui sont réalisés par les conseillers patrimoniaux privés ou des grandes banques, l'exil fiscal est une réalité très ancienne.

Et il n'est pas nécessaire d'aller aux Bermudes ou dans les îles Vierges britanniques pour échapper à l'impôt national. L'Europe ouvre bien des possibilités, et Monaco, la Belgique, le Luxembourg, les îles anglo-normandes, le Liechtenstein permettent des opérations fiscalement avantageuses.

Tant que l'Europe fiscale n'existera pas, les velléités d'imposition des hyper-riches, qui ressort à chaque campagne électorale, ne seront que de vaines et démagogiques bonnes intentions.

Rédigé par jdio

Publié dans #humeurs

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