et de six !

Publié le 21 Novembre 2011

La crise de la dette et les marchés balaient tous les gouvernements en place. A qui le tour ?

Comme on l'avait prévu, la dégradation prochaine de la note de la France ne fait plus de doute. Moody's l'a quasiment annoncé, mettant en avant l'écart grandissant entre les taux d'intérêt allemand et français. Aujourd'hui, la France doit payer 2% de plus (200bp) que l'Allemagne pour se refinancer, traduisant la prise en compte dès maintenant par les marchés de la situation dégradée de la France par rapport à son voisin germain.

L'Espagne a voté massivement à droite, renvoyant à ses chères études le premier ministre socialiste, qui depuis des mois applique l'austérité voulue par les marchés et honnie par le peuple. C'est le 6ème gouvernement que la crise de la dette fait tomber. Gageons que les gouvernements nouveaux ne feront pas un tabac, et qu'ils sauteront à leur tour sous la pression, non des marchés et agences de notation, mais des populations qui auront atteint les limites du supportable.

Le cas de la France sera évidemment intéressant, avec une dégradation de la note très prochaine, une situation financière délicate, des plans d'austérité jugés trop tièdes par les bons élèves de l'Europe et les agences de notation, le tout dans une situation d'élections. Sarkozy mettra en avant son rôle actif et indispensable dans la défense de l'euro et de l'Europe, et le risque que prendrait le pays à changer de cheval en pleine crise. Hollande criera haut et fort que c'est la droite qui a conduit la France dans une pareille situation d'endettement, en omettant de dire que la tendance remonte à longtemps, du temps même de la gauche. Le peuple trouvera juste que l'Etat vive enfin dans la limite de ses moyens, tout en s'opposant à une austérité provocatrice de lourds dégâts sociaux.

L'euro et la zone euro ont été créés justement pour éviter pareille situation. C'est un échec total.

Le drame est que l'évolution du système capitaliste a évolué de telle façon qu'on ne sait plus donner du temps au temps. Les marchés sont pressés, ils veulent tout et tout de suite, et refusent d'accorder aux mesures d'austérité qu'ils appellent de leurs voeux et que les gouvernements mettent en place, le temps nécessaire à leurs effets. D'où une spirale infernale à la baisse, qui pourrait très mal se terminer.

Rédigé par jdio

Publié dans #humeurs

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